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Un dossier du magazine ''The Economist'' suscite l'ire de la présidence sud-africaine
''The Economist'' a évoqué le ''triste déclin de l'Afrique du Sud''
Par Panapress le 24/10/2012

Le magazine ''The Economist'' a suscité de vives réactions en Afrique du Sud
Un dossier accablant sur "le triste déclin" de l'Afrique du Sud, publié par l'influent magazine, "The Economist", a suscité un tollé dans le milieu gouvernemental. L'article principal de la dernière édition du magazine note que l'Afrique du Sud a fait des progrès depuis qu'elle a accédé à la démocratie en 1994, mais l'absence de leadership se traduit à bien des égards par un recul.

Selon le journal, le monde a désespérément besoin de croire qu'une démocratie africaine à succès n'est pas une anomalie de l'histoire. Toutefois, il prédit que 'l'Afrique du Sud est condamnée à reculer pendant que le reste de l'Afrique avance'.

La présidence de la République a réagi lundi avec colère par rapport à l'article, jugeant foncièrement incorrect de laisser entendre que l'Afrique du Sud est sur une pente glissante. Elle note que l'Afrique du Sud a peut-être été dégradée par deux agences de notation, mais à l'instar de nombreux pays en Europe et ailleurs.

Jacob Zuma
"Malgré les problèmes, beaucoup de choses se passent bien en Afrique du Sud. Sur le front économique, l'économie connaît le dynamisme nécessaire pour positionner le pays comme un acteur compétitif dans un environnement économique global difficile", a déclaré Mac Maharaj, le porte-parole de la présidence.

Il constate que, en contraste direct avec l'article de "The Economist", l'Afrique du Sud a bénéficié la semaine dernière d'un énorme vote de confiance de la part de la communauté internationale des affaires, avec son admission dans le World Government Bond Index, l'indice des obligations d'Etat de Citigroup.

Selon le porte-parole de la présidence, l'Afrique du Sud a attiré d'importants flux d'investissements étrangers concernant ses obligations, alors que les investisseurs se sont tournés vers les marchés émergents. L'Afrique du Sud sera le premier pays africain et le quatrième marché émergent à être admis dans l'indice.
Selon lui, alors que le système bancaire du Nord a dû être renfloué par les gouvernements, le secteur bancaire sud-africain a démontré une résistance absolue et réussit à protéger l'économie contre l'effondrement économique qui continue d'affecter beaucoup d'économies développées.

Toutefois, le principal parti d'opposition, Alliance démocratique (DA), estime que la réponse de la présidence à l'article de 'The Economiste' révèle un président qui est nettement déconnectée de la réalité.

"Au lieu de répondre par un plan global qui permette de surmonter les causes à l'origine des difficultés économiques, le président a choisi d'enterrer sa tête dans le sable et d'accuser "The Economist" de tromperie. C'est l'exemple le plus révélateur d'un président qui manque à la fois de leadership et de détermination pour construire une économie prospère qui sortira des millions de Sud-africains de la pauvreté", a déploré Lindiwe Mazibuko, député de la DA.
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